Cet été les méduses ont proliférées en Méditerranée et ont été régulièrement observées dans nos eaux littorales à faibles profondeurs et échouées sur les plages.
Mais pas de panique, à la différence de la méduse Pélagie (Pelagia noctiluca) qui est apparue en grand nombre après les coups de mistral de cet été, les espèces de méduse observées hier ne sont pas très urticantes.
Par exemple les méduses œuf au plat (Cotylorhiza tuberculatanus) étaient en grand nombre sous la surface de l’eau. Vu du dessus, leur ombrelle jaunâtre et bombée ressemble à un œuf cuit sur le plat. Elles étaient nombreuses hier amenées par les courants dans les eaux de nos plages. Cette espèce est considérés comme endémique de la Méditerranée. Elle est très peu urticante et sans danger pour l'Homme bien qu’elle puisse provoquer des réactions inattendues chez les personnes allergiques.
De différentes tailles, elles peuvent mesurer jusqu'à 40 centimètres de diamètre. Par petits fonds, elles font des yoyos entre la surface et l’herbier de Posidonie (Photographie du 11 septembre 2023).
Une autre méduse était présente hier, en plus petit nombre, la méduse Chou-fleur ou Poumon de mer (Rhizostoma pulmo). Elle vit en Méditerranée et en mer Noire. Facilement reconnaissable grâce à son ombrelle de la couleur blanche avec des reflets bleus à rose et un liseré bleu. Elle n'est pas dangereuse pour l’Homme bien que légèrement urticante.
La méduse Chou-fleur est une grande méduse dont l'ombrelle peut mesurer jusqu'à 1 mètre de diamètre (Photographie du 11 septembre 2023).
Une autre méduse a été aperçue mais sous une forme difficilement identifiable, son ombrelle étant fortement dégradée. Certainement l’Aurélie (Aurelia aurita) reconnaissable à une allure générale en forme de soucoupe ou sont visibles quatre gonades en forme d'oreilles, d'où le nom d’espèce aurita, et les restes des quatre bras buccaux entourant la bouche ventrale.
La méduse Aurélie est une méduse dont l'ombrelle peut mesurer jusqu'à 40 cm de diamètre. Un cormoran sur son rocher reste impassible face à ce bal sous-marin des méduses (Photographies du 11 septembre 2023).
La prolifération actuelle des méduses est un sujet d’étude des scientifiques. Leur multiplication dans nos eaux littorales est expliquée par le fait qu’elles survivent dans les eaux polluées et se nourrissent de petits organismes planctoniques qui prolifèrent dans les eaux méditerranéennes réchauffées par le dérèglement climatique et polluées par les rejets urbains en nitrates.