Un papillon est visible en ce moment se réchauffant au soleil posé les ailes bien ouvertes sur le sol des sentiers. Il est facilement identifiable par la couleur jaune orangé de ses ailes marquées de 3 traits bruns. C’est la Mégère encore appelé Satyre, joli papillon classé par les scientifiques comme Lasiommata megera.
Un ocelle est bien visible à l'apex des ailes antérieures dans la bande submarginale de leur face supérieure au-dessus de quatre ocelles plus petits visibles au niveau des ailes postérieures. Un point blanc éclaire le centre des ocelles noirs. Cette Mégère femelle butine ici une fleur composée de marguerite du Cap, (Osteospermum) originaire d’Afrique du Sud (photographie du 24 février 2024).
C’est donc une apparition précoce et certainement la première génération ailée de l’année. Il y a entre 2 et 4 générations entre avril et octobre.
Chez le mâle, traversant les ailes antérieures, une large bande brune androconiale composée d’écailles glandulaires le distingue de la femelle. Ces écailles, appelées androconies, ont pour fonction de sécréter une phéromone aromatique permettant aux males de signaler leur présence et leur disponibilité pour s'accoupler. Cette hormone attire les femelles lors de la période nuptiale. La chenille se nourrit de diverses graminées à laquelle elle accroche sa chrysalide pour se muer en adulte ailé.
Habituellement la Mégère passe l’hiver sous la forme d’une chenille pour apparaître sous sa forme ailée à partir de mars dans une grande partie de la France. Dans notre région, à la faveur de températures clémentes, des adultes peuvent être observés en fin d'hiver.
La mégère fréquente les chemins et pistes, les pelouses pierreuses, écorchées, les murets de pierres, les clairières forestières, les prairies fleuries et les ravins rocheux. Cette espèce est commune en Europe sauf dans le sud de la Scandinavie et des pays Baltes.